Lorsque ce dernier se mit à parler des goûts singuliers que les femmes éprouvaient dans cet état, et auxquels elles ne pouvaient résister sans nuire à leur santé et même à celle de l'enfant, la comtesse accabla le médecin de questions, et celui-ci ne se lassa pas de lui citer les faits les plus burlesques :
- Cependant, ajouta-t-il, on a aussi des exemples d'envies déréglées, qui ont poussé des femmes à d'horribles actions. Ainsi, la femme d'un forgeron eut un désir irrésistible de manger de la chair de son mari ; elle fit de vains efforts pour le combattre, et un jour que le forgeron était rentré ivre chez lui, elle l'assaillit un couteau à la main, et le déchira d'une manière si cruelle qu'il expira quelques heures après.
(La femme vampire)