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Critiques de Florence Dutruc-Rosset (44)
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La princesse sans bouche

Une jeune princesse subit l'inceste avec son père. Elle a conscience que sa mère ne voudra rien entendre, alors elle s'enfuit dans la forêt. Elle retrouvera la parole perdue quand elle portera secours à une biche abattue par un chasseur. Un postface "Que nous disent les personnages du conte ?" assez intéressant. Les dessins sont jolis, dotés d'une belle nuance de couleurs.

Mais... Le père n'est pas puni, la mère est inexistante, l'intervenante ne cherche pas plus loin, etc.

En conclusion : Avis aux auteurs d'albums un vide existe sur ce sujet. J'ai bien conscience qu'il est difficile à traiter et que peu ont envie de s'y coller.

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C'est la vie Lulu !, tome 14 : Je me fais t..

Sympa, ce petit ouvrage d'une collection que je connaissais pas, "C'est la vie Lulu". J'ai apprécié le traitement du sujet, les relations parents-enfants au quotidien, les différences inter-générationnelles et les malentendus qui conduisent à des conflits familiaux. Un ton très réaliste, loin de l'idéalisation ou de l'exagération souvent présentes dans ce type de thématique. Ici, on a de "vrais" parents, râleurs, stressés, fatigués, pleins d'amour pour leurs enfants mais un peu dépassés par les événements routiniers et maladroits quelquefois dans leurs revendications d'éducation, et des enfants, avec un niveau de maturité affective et cognitive tout à fait crédible, ne jugeant l'attitude de leurs parents qu'à leur niveau d'enfant égocentrique et de mauvaise foi (et cela est tout à fait normal, aucune pathologie là-dedans! ;) )

Chaque parent, enfant peut se retrouver dans ces personnages, et cette petite histoire peut donner lieu à un dialogue fructueux parent-enfant, dans lequel chacun pourra exprimer son ressenti, et se mettre à la place de l'autre.

J'ai aimé ce récit tout simple, du quotidien, plein de bons sentiments au final, et le petit complément qui enjoint le petit lecteur à s'interroger sur la notion du "gronder" dans l'éducation (pour quelles raisons? quelles réactions à la gronderie? Justifiée ou non?...)

Chouette moment qui permet à l'enfant d'appréhender la notion d'empathie, d'injustice, de colère, de la différence enfant-adulte... que de sujets intéressants à discuter !

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Le secret de l'arbre creux

Un album qui évoque la reproduction des violences familiales.



Un jeune garçon fait face, avec sa maman, à la violence de son père. Il tente à sa façon de vivre avec cette peur.

Un jour, il découvre que son père a lui-même subit la violence de son propre père, qu'il reproduit.

La force de ce secret va l'amener à comprendre qu'il a la force d'arrêter cette transmission.



Une histoire importante et positive pour libérer l'enfant du poids de cette malédiction.

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C'est la vie Lulu !, tome 10 : Je suis rack..

J'ai découvert ce court récit, bien adapté pour les jeunes lecteurs, grâce à une de mes élèves. L'intrigue nous montre comment, finalement, il est facile de se faire racketter et de ne pas oser en parler. La seconde partie démontre bien les mécanismes pour s'en sortir, sans stigmatiser les racketteurs : oui, ce qu'ils font est mal, oui, racketter est puni par la loi, mais les racketteurs, qui jouent sur la peur ont eu aussi vécu des choses qui les amènent à transgresser les interdits.
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L'assassin habite à côté

Résumé : Vous pouvez vous moquer des trouillards qui ont peur, mais que feriez-vous si vous découvriez que votre nouveau voisin est un assassin sanguinaire ?



Mon avis : Comme les autres titres de la collection, « L’assassin habite à côté » commence avec des indices qui donnent à penser que le voisin qui vient d’emménager pourrait bien tuer des gens et les découper en morceaux. Mais bien sûr, la réalité sera toute autre !



Une histoire qui fait frissonner, des indices qui laissent penser à la culpabilité du voisin, des enquêteurs audacieux, et une chute qui ramène à la réalité, bien loin des meurtres ! Toujours aussi efficace !
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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L'assassin habite à côté

Mon fils de 9 ans, est un bon lecteur, mais ces derniers mois il se cherche et ses lectures sont mises de côtés ! Il me dit qu'il veut lire des livres comme moi ! Mais bien sûr mon fils.... "tiens lis Shining de Stephen King tu verras c'est génial" ...



Ah mince me suis trompée tu n'as que 9 ans .... Il veut des livres qui le fassent frisonner et lui donnent des "papillons dans le ventre".... tout en poésie ce gosse, je vous le dis....



En parfaite maman, j'ai enfilé ma cape de Wonder mum et je suis partie en quête DU livre.... bon ok je suis juste allée à la librairie .... j'ai le droit de me trouver parfaite comme Mum ;)



J'ai découvert une librairie, à Saint-Denis juste sur la place de la mairie, derrière la Basilique, avec de beaux livres mais surtout un rayon bien fourni pour les plus jeunes lecteurs. De bons conseils en rayon avec une vendeuse sympathique, à la caisse sympa mais écoute moyenne (pour les passionnés de lecture on parle beaucoup de nos livres....) et un peu expéditive. ... dommage.



Mais j'y retournerais pour le rayon BD adultes et le rayon enfants.



Je reste fidèle à mon libraire qui se trouve dans le 95, accessible et avec qui je peux échanger et avoir de bons conseils, mes commandes de livres ne passent que par lui.



Bref....



J'ai lu ce petit livre court avant de le mettre entre les mains du fiston et c'est vraiment bien, l'histoire plaira aux enfants en quête de frissons (mais sans faire peur) avec une fin sympathique et une certaine morale.



Accessible dès 7 ans, tout dépend de votre enfant lecteur occasionnel ou grand lecteur.



Les petits lecteurs pourront découvrir le monde forain, s'identifier au héros et jouer au détective et se laisser emporter par le suspense.



Les enseignants qui souhaitent en faire une fiche de lecture, pourront faire analyser la narration à la 1ère personne, étudier le roman policier.



Les éditions Syros ont très bien fait les choses puisqu'une fiche pédagogique (cliquez sur l'image ci-dessous) est à la disposition du corps enseignant ou des parents.





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La princesse sans bouche

La couverture m'a toute suite tapé dans l'oeil, ainsi que le titre, très intrigant. 

C'est l'histoire d'une petite princesse qui subit le pouvoir de son père, le roi. Un roi qui pense avoir tout les droits et devoir sur ses sujets et en particulier sur sa fille. Un père qui va abusé de sa propre fille. 



Le sujet est très sensible, surtout pour de jeunes enfants, mais le récit et le graphisme sont extrêmement réussi avec un petit côté magique, et donne une très bonne morale à la fin de l'histoire. L'inceste, le viol peut paraitre fort pour un roman jeunesse, mais faut-il pas retenir l'essentiel de la fin du roman ? Ne pas se laisser faire et ne pas avoir peur d'en parler. 



J'ai beaucoup aimé les deux dernières pages du conte qui explique le rôle des différents personnages pour aider le lecteur à présenter l'ouvrage et trouver les mots pour en parler aux plus jeunes. 

Pour ma part, je trouve ce roman extrêmement réussi ! 
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La princesse sans bouche

La princesse vit une existence pleine de joie jusqu'à que son père commette sur elle des attouchements sexuels.



Elle espère alors trouver autour d'elle des personnes qui perçoivent sa douleur et son mal-être et en premier sa mère et ses amis.



Comme ce n'est pas le cas, la petite fille se tait et s'étiole. Jusqu'au jour où elle fait la rencontre d'une biche dans la forêt...



Un album qui a le courage de dire clairement et sans tournicoter l'interdiction de tous et notamment des parents de transformer le corps des jeunes en objet de plaisir pour eux.



Il montre les effets des abus sexuels par l'enfermement de l'enfant en lui-même. Il se fige et se recroqueville sur sa douleur et sa peine.



Mais aussi l'impossibilité de les partager par l'incapacité à dire l'inacceptable.



Heureusement, il fait aussi percevoir le chemin de la résilience qui passe par la rencontre de celui qui sait écouter et percevoir et ainsi libérer le cri.



En prenant soin de la biche blessée, la petite fille prend en même temps soin d'elle-même.



Les dernières pages du conte explicite le rôle des différents personnages pour aider le lecteur à présenter l'ouvrage et trouver les mots pour en parler.



À lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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L'assassin habite à côté

Avec « L’assassin habite à côté », Florence Dutruc-Rosset signe une petite bafouille qui prête à sourire à son dénouement, sans plus.



Contrairement à d’autres livres de cette collection Mini Syros Polar (« J’ai tué mon prof ! », « Le chat de Tigali », « Crime caramels », « Trois télés et un pendu », « On a volé mon vélo »…), on sent ici que l’auteur cherche à coller à l’univers de l’enfance, mais façon clichés, peu inspirée, putative. Au lieu d’amener l’enfant vers un vrai polar, la romancière commet l’impair d’adapter le polar à l’enfance. Ça sent le faux, on ne croit à rien, on n’entre pas en littérature. L’oeuvre ne parle pas à tous, juste un texte fadouille, à l’intention des enfants. Rien de pire à mes yeux, tant cela perd en force, en crédibilité, et réduit les horizons du lecteur. L’ennui guette et le genre en prend pour son grade.



Petit coup de gueule donc, à l’occasion de cette critique, envers l’organe éditorial qui veut nous faire croire à une littérature jeunesse. Car le polar, c’est bien autre chose. Ce sont des thématiques fortes (racisme, injustices, jeunesse désemparée, exclus, gens à la marge, etc.) auscultées avec acuité et sous couvert de criminalité pour divertir le plus grand nombre. C’est aussi l’assurance d’une langue forte, de jargons, de baragouins, d’univers léchés, une immersion dans un monde noir mais truculent, pas gratuit pour deux sous, qui a des choses à défendre.



Ici, l’écriture est plate, aseptisée, sans jubilation. Simple ne doit pas signifier simplet. Il manque clairement un auteur, une patte, du style. Les enfants devraient-ils s’en passer ? Bien sûr que non ! Ce sont les formules alléchantes qui font le sel d’un texte que l’on retiendra. Je n’ai d’ailleurs pas ressenti ces manques dans d’autres propositions de la collection, menée avec entrain et gouaille. Vraie déception pour ce livre-ci, car le but de cette initiation polar, à mon sens, c’est donner le goût de la lecture et de l’écriture. La phrase et le mot sont donc à soigner, au coeur de la séduction. Il s’agit de sortir l’enfant de ses habitudes, or, on retrouve ici tous les codes de la littérature jeunesse, sagement appliqués, comme si une Charte fadasse existait.



A titre d’exemple, dès la quatrième de couverture, on nous parle de peur, dans le texte aussi, deux fois, trois fois, cent fois, à l’usure, sans jamais créer d’ambiance. Les effets d’annonce n’apportent rien, on reste totalement extérieur à cette frousse maladroitement fabriquée.

Florence Dutruc-Rosset ferait mieux de nous la faire ressentir, cette trouille, plutôt que l’évoquer, de nous immerger dans la situation critique au lieu de broder à l’ennui (25 pages avant d’arriver enfin au coeur du sujet), il serait bon nous faire éprouver le danger, le goût du risque. Faute de quoi, on nous serine des inepties du type : « (…) La nuit était vraiment sombre. (…) » (p. 24). Et il faudrait avoir les pétoches avec ça…



Et pourtant, le petit artisanat est bien fichu, ça plaira aux bambins que l’on nourrit à l’eau tiède. Pas aux amateurs de whisky. Un peu de fond, un peu de forme, un peu de style bon sang ! Cessons d’écrire comme Madame Tout-le-monde ! Pourquoi Boris Vian est-il si attractif ? Parce qu’il explose les codes, se joue des jargons, crée un univers ! Nos mioches ont besoin de ça pour développer leur esprit inventif. Evitons-nous une génération de journaleux, nos futurs grattes-papiers ont droit de viser le talent.



Voilà donc ma petite diatribe à l’encontre de cette idée d’une littérature jeunesse. J’y vois là de la littérature naïve, bas-de-gamme, stérile, sans portée, la soupe que l’on sert bien trop souvent agrémentée de beaux dessins pour faire passer le goût de l’amer, au lieu de porter la littérature vers le haut, sans distinguo de cible. Dommage pour cette proposition-ci. Heureusement, le reste de la collec’ est plus riche.
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Le châle de Nonna

Voici un album très doux qui aborde la question du deuil. Capucine vit à l’orée d’une montagne avec sa grand-mère, qu’elle appelle Nonna. Un triste jour, Nonna s’éteint dans son lit. Sa petite-fille qui l’aimait tant doit alors apprendre à vivre sans elle. C’est dur, et sa tristesse est incommensurable. Après un long chemin, riche de ses souvenirs et de l’amour qu’elle garde en elle de sa grand-mère, Capucine relève la tête, Nonna toujours dans son cœur.

La thématique du deuil est importante pour les petits, pour tout le monde d’ailleurs. Difficile à comprendre, à vivre, à retranscrire, de mettre des mots sur la douleur que l’absence d’un être aimé provoque. La collection Les contes qui guérissent des éditions Bayard se veulent un outil permettant aux enfants de parler de sujets lourds et traumatisants (rappelons que leur première publication parler de l’inceste et du viol). Pour les parents ou les professionnels, ces livres sont utiles et accompagnent les personnes souhaitant en discuter avec les plus jeunes.

Le texte est intelligent, sensible et poétique. Beaucoup de douceur se dégage de l’amour que Capucine éprouve pour sa grand-mère. Les illustrations sont superbes. L’univers fantasmagorique de Juliette Barbanègre se prête à merveille au sujet de la mort. Sombre mais onirique, j’ai adoré découvrir cet album. J’ai d’ailleurs commencé cette lecture sans savoir où elle me conduirait, simplement absorbée par la beauté des dessins. Chaque page était belle à admirer et à lire
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L'assassin habite à côté

Un jeune garçon vit a coté d'une maison abandonnée, puis un jour un monsieur vient y vivre, il fait peur, toujours vêtu de noir, la peau pâle, et puis parfois on y entend des cris de terreur. Il part tous les mardis soir à la même heure, le jeune voisin ainsi qu'un de ses amis décide de partir enquêter pour découvrir l'antre de l'assassin. Roman qui se lit très vite et qui est bien sympatique.
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La princesse sans bouche

D'emblée, il faut que je vous avertisse que le sujet de ce bel album est hautement sensible, mais ce même sujet est aussi hautement important: Il s'agit de traiter des abus sexuels sur mineurs, plus spécifiquement d'un abus à caractère incestueux. Cet album a été conçu pour aborder ce sujet auprès du lectorat des 5-6 ans. Toutefois, je ne le recommande pas du tout.



Dans un royaume bordé par une superbe forêt vivent une famille royale composée d'un couple et de leur fille. La petite princesse est aussi souriante et aimable que jolie et dynamique. Hélas, son père, souverain bien aimé par ses sujets, a un coeur noir qu'il cache aux yeux de tous. Une nuit, il entre dans la chambre de sa petite fille et "touche son corps comme s'il s'agissait de celui de sa femme , d'une manière qui n'est pas respectueuse". Depuis, la petite princesse se terre dans son silence. Elle ne peut en parler à sa mère, convaincue que celle-ci ne voudra pas la défendre et prendra le parti de son père. Mais avec ce secret dans le coeur, elle ne parvient plus à parler à qui que ce soit et sombre dans un état mélancolique. Un jour, alors qu'elle se promène aux abords de la forêt, elle croise une fée Bleue, qui voit à travers son état et lui propose son aide. Elle lui dit d'aller dans les bois, là où elle pourra trouver de la force. La petite princesse croise la route d'un chasseur, qui met en joue un daim. En criant, non seulement, elle retrouve la voix, mais le tireur rate sa cible. Néanmoins, il blesse l'animal, qui ne peut plus se lever. la princesse passera des jours à prendre soin du daim blessé et au travers de ce processus, trouvera la paix. En aidant l'animal, elle se découvre une force intérieur et n'éprouve plus la peur. Il se produit alors un phénomène étrange: le daim et la petite fille fusionnent, donnant ainsi naissance à un être unique, une jeune femme aux yeux de biche. Une jeune femme qui sens qu'elle a le courage d'aller dire la vérité et reprendre le cours de sa vie. Sur le chemin qui mène au château, elle croise la fée bleue et la remercie d'avoir vu et cru en elle.



Pas le plus simple des sujets, je vous l'accorde, il est néanmoins impératif de parler des abus sexuels et ce même auprès des jeunes enfants, Après tout, les agresseurs s'en prenne à tout âges.



Il aura fallut des discutions avec mes collègues libraires pour en arriver à formuler cette critique.



Pour les points forts: le sujet en lui-même. Rares sont les albums qui traitent d'inceste, d'une part parce qu'il s'agit d'un tabou, d'autre part parce que la sexualité est un sujet pointu pour les plus jeunes. Cela dit, certaines notions peuvent être travaillée, comme le fait que le corps appartient à l'enfant, que son parent n'a pas de droits sur lui et qu'il des gestes inadéquats/inapropriés qui en se partagent pas quand on est un enfant. le dessin est également très beau.



Mais, il y a plusieurs "mais". Certains éléments peuvent être heurtant, voir inexacts. Comme le faisait remarquer une collègue, on a l'impression que la petite victime doit se sortir elle-même de sa situation, ce qui est déjà difficile pour un adulte victime de viol, alors imaginez pour un enfant. Oui, dans le récit, il y a la fée, qui pourrait être, si on extrapole, la figure de confiance tierce par rapport aux parents ( prof, intervenant, médecin, etc) mais qui ne fait concrètement rien du tout. Elle ne va pas poser d'actions concrètes. Or, dans la vraie vie, c'est très probablement ce qui va arriver.



Aussi, dans l'histoire, jamais le père n'aura a répondre de ses actes. Là encore, n'est ce pas le message que l'on devrait envoyer? Que le bourreau sera puni, comme les méchants dans les contes qui font de mauvaises actions? Et surtout, la princesses est-t-elle vraiment à l'abri d'une récidive?



Quand à la mère, c'est un peu étrange de la mettre or circuit d'emblée. On nous raconte dans l'histoire que la princesse ne peut s'y fier, qu'elle est du bord du père, que ce "sujet" ne peut être abordé. On place donc la mère dans la peau du complice, d'une certaine manière. Mais bon, en fait, ce ne sont que des suppositions: la princesse n,a plus de bouche, donc elle n'a pas parler à sa mère. On a juste assume qu'elle n'était pas fiable. Et pourtant, les mères peuvent être les premières alliés de leur enfants, et selon moi, s'aurait été bien de le mettre dans l'histoire pour justement donner la possibilité aux enfants qui lisent l'histoire d'apprendre qu'ils peuvent compter sur leur mère.



L'idée de la biche est quand à elle ambiguë. J'ai aimé le fait que la petite princesse a su bâtir quelque chose de constructif en venant en aide à la biche. Cependant, le message pourrait être interprété comme si pour s'en sortit, il fallait se confronter à la même violence. J'ajoute qu'on voit du sang sur l'animal blessé, un élément qu'on ne retrouve pas vraiment dans les livres pour les 5-6 ans. En outre, l'adulte que je suis peut conceptualiser l'idée de la fusion entre la princesse avec la biche, mais je doute qu'un enfant de 5-6 ans y parvienne.



Il m'aura fait cogiter cet album! Mais au final, considérant les divers points de vue, dont le miens, sur la chose, je pense que cet album ne correspond pas à la clientèle visée. Il manque de douceur, il manque l'aspect "supportaire" des adultes et certains passages sont simplement trop complexes pour les jeunes lecteurs. Je trouve ça bien dommage car il s'agit du premier album pour les jeunes sur le thème de l'abus sexuel que je croise, mais il va falloir revoir la formule.
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L'assassin habite à côté

Ah super ! Quel joli roman policier ! Du suspence, des rebondissements ! Presque même un peu de peur ! A lire pour les plus jeunes.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Le châle de Nonna

L’histoire nous emmène dans un voyage initiatique sur le chemin du deuil. Grâce à de nombreuses images, il permet d’aborder la perte d’un grand-parent et la lente reconstruction, non sans douleur, qui suit. En fin d’album, Capucine retrouve un certain apaisement ; cette épreuve l’aura grandie. La dernière double page décrypte avec l’enfant les différentes allégories disséminées dans l’album. Je n’oublierai pas d’évoquer les splendides illustrations de Juliette Barbanègre, que j’avais découverte dans Les musiciens de l’orage (l’un de mes albums coups de coeur l’an dernier). Une manière poétique de parler de la perte d’un proche, pour apprendre à la surmonter.
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Le châle de Nonna

📚Capucine, une jeune fille aux cheveux de feu, vit seule avec sa grand-mère, surnommée Nonna, au pied de la Montagne Sacrée. Elle lui a tout appris et l'aime tendrement depuis qu'elle est bébé.



🖊Le Châle de Nonna est un album symbolique et évocateur qui parlera aux plus jeunes pour les accompagner dans les moments difficiles de la perte d'un être cher. Le deuil est ici vécu comme un voyage initiatique qui va permettre à Capucine de vivre sa tristesse mais aussi de sentir la présence de sa grand-mère à travers leurs souvenirs heureux.



Un album simple pour évoquer le deuil et s'apaiser, pas à pas.



Cet ouvrage a reçu le prix Chronos 2023.



👩 Chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/le-chal..
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Le secret de l'arbre creux

Dans cet album jeunesse, c'est une thématique forte que proposent l'autrice Florence Dutruc-Rosset et les éditions Bayard jeunesse. En effet, l'histoire relate la violence au sein de cocon familiale. Préconisé à partir de 3 ans, j'avoue que je l'ai lu avec ma fille de 7 ans et mon fils de 10 ans, car je trouvais que le thème abordé était trop difficile pour une petite de cinq ans. Après lecture, je confirme que deux passages sont sensibles pour les plus petits. Dans sa globalité, la lecture est très intéressante et dessine des émotions fortes. Nicolas et Célia ont été très attentifs à la lecture et ont ensuite posé pas mal de questions. Le secret de l'arbre creux illustre très bien la violence envers les enfants. Bien que très sombre au début, l'arbre qui intervient dans l'histoire offre une bouffée d'oxygène dans cette atmosphère pesante. Possédant un secret à l'intérieur de son tronc, il aide Yoan à trouver le chemin de la reconstruction et surtout de ne pas faire subir les mêmes douleurs dans le futur. L'idée de cet album très joliment illustré est une base de compréhension, d'avancement et de pardon. Cependant, la violence présente au début est trop rude pour des enfants en bas-ages.

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L'assassin habite à côté

Un homme emménage dans la maison voisine de notre jeune narrateur. Une maison triste, aux volets cassés et au jardin abandonné. Un soir, l'homme emmène une femme chez lui. Un cri retentit. Lorsque l'homme ressort, la blouse tâchée et avec un grand sac poubelle, il n'en faut pas plus à notre narrateur pour croire à un meurtre. Mais, les adultes croient rarement les enfants. Avec son ami Totor, ils décident d'enquêter...

Ce court roman nous a plu car il est facile à lire, les mots ne sont pas compliqués et il est bien écrit. Il y a du suspens aussi.

Nous avons trouvé les deux garçons courageux, car nous n'aurions jamais osé faire comme eux en pareille situation : ce livre nous permet de nous mettre à la place de nos deux héros.

Cependant, il n'y a pas assez d'actions à notre goût, c'est pourquoi nous ne lui mettons que 3 étoiles.

Extrait :

"J'ai ouvert la porte d'un coup sec. Et là, dans le halo de ma lampe : HORREUR !

il y avait une boîte remplie d'yeux. Des yeux ronds comme des billes qui nous regardaient...

Et à côté, un squelette..."

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L'assassin habite à côté

Un récit sympathique mais un peu succinct. On se doute que le petit narrateur se laisse submerger par son imagination cependant la peur qu'il ressent est parfaitement rendue tout comme l'atmosphère angoissante de la vieille maison délabrée. On a hâte d'avoir le fin mot de l'histoire, et celui-ci est bien trouvé.

Dans la version adaptée aux enfants dyslexiques, un code couleur permet de bien identifier les personnages et de nombreuses notes de bas de page expliquent les mots difficiles.
Lien : https://www.takalirsa.fr/l-a..
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Le châle de Nonna

Un très bel album sur le deuil et son acceptation progressive.

Capucine perd sa Nonna adorée et souhaite lui apporter son châle le plus près possible du ciel, lieu où elle pense que sa grand-mère repose. Pour cela, il lui faudra gravir une montagne à la hauteur renversante.

Son épopée illustre parfaitement chaque étape du deuil au fil de ses rencontres et des paliers franchis lors de sa périlleuse escalade.

Les illustrations subliment avec merveille ce texte tendre et empreint d'espoir.

Le sens symbolique de chaque étape est explicité par l'autrice à la fin de son oeuvre, ce qui permet à tous d'accéder au sens caché de ce beau texte.
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L'assassin habite à côté

Une histoire étonnante et un peu effrayante. L'écriture incite le jeune lecteur à vouloir en découvrir plus. Une enquête menée par deux jeunes qui va bien vite les surprendre. Les apparences sont parfois trompeuses....
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