AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de fbalestas


Je regardais les mains de Louis, elles étaient devenues longues et fines. Son visage avait changé aussi, mais il gardait des traits enfantins. Ses yeux étaient marron clair, ses sourcils délicats, et j'aimais la façon dont il fronçait le nez quand il riait. Je me suis laissée aller contre le dossier du canapé, et Louis a posé la tête sur mon épaule. Je regardais les cartes sur la table basse, et je pensais qu'elles n'existaient pas. Pas plus que n'existait cet appartement qui me guettait. Ou l'immeuble, ou notre rue. Ni toutes les rues autour. Si je plissais les yeux, il me semblait voir la fente dans le rideau, et le vide et l'obscurité derrière cette fente. Le néant. Louis ne savait pas qu'il n'y avait pas de sol sous ses pieds. Que notre monde n'existait pas. Et moi qui le savais, il fallait que je fasse tenir cette réalité pour lui. Il fallait que je porte le poids de ce vide infini, et que je dompte ma peur.
Commenter  J’apprécie          150





Ont apprécié cette citation (13)voir plus




{* *}