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Citation de Rubinowy


J'escalade les marches du perron en évitant de trébucher sur les arbrisseaux qui dépassent des joints . Je me retiens à la rampe sur une zone sans piques, mais je la lâche aussitôt . Qui est la ? Une femme vient d’appeler. Je me retourne, m’apprêtant à affronter la propriétaire des lieux. J’écoute les bruits de la forêt. Personne. Cette maison m'angoisse déjà . Qu' est-ce que ce sera une fois dedans? Je repose la main sur le bois . J'entends la mime voix, lointaine, étouffée, comme celle d'une femme qui crierait contre le vent . Après avoir posé puis relevé la main à plusieurs reprise je dois me rendre à l’évidence le son ne provient pas de l’extérieur ni de l’intérieur de la maison, mais de la rampe elle même ; les vibrations se transmettent par ma peau pour se propager en moi.

Soudé au garde - corps, je ne peux interrompre le flot de paroles voilées malgré la terreur qui m'exhorte à fuir loin de cette absurdité. Bientôt émerge un monologue, à l'accent hautain , doté d'un timbre que j'imagine jaillir d'un visage à la beauté céleste: " ....ne pas me faner, j'ai cultivé un rejeton et l'ai planté. Alors le Baalbarth est venu pour s'en nourrir. Il m'a enfermée dans les glaces du temps. Je ne savais pas je ne voulais pas . Brulez -moi . J’étais l'humaine Diane qui a germé depuis 1632 lunes . Pour ne pas me faner, j'ai cultivé un rejeton et j'ai planté . Alors le Baalbarth est venu ...."

" La venus aux épines " de David Mons
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