D'un côté, les sujets du despote le craignent car il peut les détruire ou les faire souffrir par toutes une panoplie de supplices et de tortures cruelles; de l'autre, le despote lui-même - comme l'avait pressenti Platon - craint constamment son armée, les révolutions et les usurpations : la dictature est le lieu du soupçon perpétuel, de la suspicion incessante. Telle est la raison pour laquelle l'élite est la cible principale des menaces du despote, car c'est elle qui fomente les révolutions.