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Citation de AmericaLatinaLover


Le moteur tournait bien, on traversa la rade en direction de la passe, et Maïma vit pour la premier fois s’éloigner la grande baie de Papeete. Elle n’avait jamais eu une telle vue d’ensemble de son île. Le soleil qui descendait à cette heure en soulignait particulièrement les contours et les cimes. L’île lui parut haute tout d’abord, ce qu’elle est puisqu’elle s’élève à deux milles mètres, puis elle la vit s’amenuiser peu à peu jusqu’à la voir tout entière, comme elle aurait regardé un « motou », un îlot. Devant elle et à perte de vue, il restait l’océan Pacifique, vide. Elle avait le sentiment qu’avec le bateau, le monde lui appartenait. Qu’il aurait suffi de changer de cap pour choisir d’arriver en Amérique, en Australie où tout simplement en France. Le bateau lui apparaissait comme le véhicule miraculeux qui remplaçait les nageoires du poisson et les ailes de l’oiseau dont la liberté et la mobilité avaient peuplé ses rêves de petite fille. Elle imaginait que les poissons ou les oiseaux pouvaient aller jusqu’à l’autre bout du monde dans plus de difficulté qu’ils circulaient dans la mer ou dans le ciel. Et elle n’avait pas tort, un certain nombre d’espèces ont pour territoire la planète toute entière.
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