Ce qui retient dans ses tableaux c'est, chez les sujets représentés, la densité de la chair, cérébrale, et immédiate : plus exactement, une synthèse acrobatique du logos et de l'éros, du gel et du feu, qui inspire jusqu'à des rapprochements avec Ingres, avec les apprentis maniéristes de chez Raphaël, avec des proto- romantiques parmi les plus achevés. La singularité des nus et des portraits de Tamara de Lempicka (l'anthropomorphisme est, chez elle, manie, voire obsession) tient avant tout à une mise en page qui les révèle d'emblée et avec éloquence.