François Avril (II)

Le graphisme est dans le style du renouveau de la ligne claire des années 80, Joost Swarte, Yves Chaland, Ted Benoit… Le design et l’univers s'inspirent du début des années 60. Le trait est assez brut et simple, la colorisation est assez électrique, il n’y a pas de paroles. C’est une suite de petites saynètes qui nous raconte quelques nuits parisiennes au début des années 60, soirée privée, boite de nuit, cabaret, cinéma, drague… Avec son graphisme très connoté, chacun de ces récits propose une ambiance dandy, raffinée, un peu snob et très parisienne, mais les récits individuels n’épargnent pas les ratés, ces soirées si indispensables dans l’esprit de leurs acteurs sont parfois assez foireuses, c’est la branchitude forcée, le royaume des apparences, les fausses amitiés. C’est une vision ironique sur la vie parisienne, drôle et cinglante mais pourtant chargée d’une certaine admiration. C’est Paris, quoi...