L'art comme Salvator mundi ? A l'instar d'un Joseph Czapski (Proust contre la déchéance) qui tint conférence sur La Recherche au camp de Griazowietz, c'est dans l'enfer de Dora que François Le Lionnais recréera mentalement un musée imaginaire, celui de tableaux aimés, réinventés ou inédits.
Cette dernière expérience, fruit d'une hypermnésie innée ou contrainte, nous hurle l'urgence de faire notre miel des beautés que nous lisons, écoutons ou regardons.
Dans les geôles de demain, qui nous sauvera du désespoir ? Les stories instagrammées d'influenceurs inanes, les voix autotunées de chanteurs frivoles, les délires artificiels d'éphémères NFT ?
Alors ?... La Pietà de Villeneuve-lès-Avignon, le Retable d'Issenheim, La vue de Delft, le Chardonneret de Fabritius, une nature morte de Manet ou Richter, un monochrome de Soulages, un dessin de Pignon-Ernest...
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