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Citation de Partemps


LA FLAMME ET LA MARMITE.
531. — Un peu de feu, qui dans un petit charbon s’était caché, sous la cendre tiède, se jugeait avec dépit dans une situation misérable.

Quand la femme de la cuisine, pour faire sa nourriture habituelle, survient et pose le bois dans le foyer et ressuscite avec le soufflet une petite flamme et sur les bouts du bois apportés elle pose la marmite sans s’inquiéter si elle est bien d’aplomb.

Alors, ranimé le feu prend au bois sec et commence à s’élever.

Chassant l’air des interstices du bois qu’il remplit avec force et joyeux passage.

Il commence à souffler aux interstices du bois comme si c’étaient des fenêtres faites à souhait et pousse au dehors des flammes longues et rutilantes, éclairant soudain les ténèbres de la cuisine fermée.

Avec joie la flamme déjà croissante joue avec l’air qui l’entoure et comme chante avec un doux murmure, fait un joli son.

Le feu réjoui par le bois sec trouvé dans le four et par lequel il s’était réveillé, commence à folâtrer en ses petites flammèches et de moment en moment, par les interstices qu’il trouve dans le bois, il tire à soi.

Courant entre les bois, joyeux et passant gaiement il commence à souffler et apparaît aux intervalles supérieurs du bois, comme à des fenêtres propices, de temps à autre.

Déjà il apparaît au-dessus du bois, accru et assez vif, et commence à lever son esprit doux et tranquille jusque-là, en enflure et insupportable orgueil, faisant comme s’il croyait attirer tout le superbe élément sur le peu de bois. Et il commence à souffler et à coups d’étincelles d’une façon pétillante, tout autour du foyer, déjà la flamme, devenue grosse, se divisait sous la pression de l’air, quand plus haute, parcourant la marmite du fond au bord supérieur… (C. A. 116, v.)
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