La France a réussi à créer à propos des retraites le plus bel embrouillamini que se puisse concevoir en sorte que, lorsque le gouvernement Mauroy annonça qu'il allait rapidement légiférer sur la retraite à soixante ans pour tous, les fonctionnaires un peu au fait de la question s'arrachèrent les cheveux. Il savaient qu'il faudrait d'abord « faire l'état des lieux » et ensuite tenir compte des milliers de cas particuliers : on ne pourrait aisément appliquer un principe unique à un dossier aussi touffu. Autant vaudrait tailler des jardins à la française dans la forêt amazonienne.
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