Ah, toutes ces femmes qui se croyaient sur un pied d’égalité ! Le féminisme, la parité et autres revendications ridicules l’exaspéraient. Chacun devait tenir sa place dans un couple, dans une famille. Il n’avait jamais rechigné au travail, était même prêt à accepter des boulots ingrats s’il le fallait, mais il ne se voyait pas faisant la vaisselle, mitonnant un ragoût, changeant les couches d’un moutard ou tricotant une écharpe. Quant à demander chaque soir à sa femme, avec des simagrées, l’autorisation de lui faire l’amour, très peu pour lui. Cette permission, il l’avait obtenue une fois pour toutes de monsieur le maire, le jour du mariage.