De façon paradoxale, jamais Hugo ne ressentait la moindre appréhension au volant de la BM. Quelles que soient les conditions climatiques ou la nervosité de Thève, Hugo était à l'aise derrière un volant. Il n'avait pas conduit la Porsche, le soir de l'accident, et ses prouesses quotidiennes de chauffeur étaient comme une leçon qu'il dédiait à son père. Le seul prénom de Charles lui donnait toujours la nausée. Et les flammes d'Isabelle brûlaient encore sa rétine à certains moments.