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Citation de LydiaB


Une cellule deux escabeaux Elle avança la main pour le toucher Mais dans ses yeux à lui elle vit tant de peur non pas du gardien mais d'elle qu'elle retira sa main et que de sa main droite elle recouvrit sa gauche Vieille habitude Et entrailles déchirées essaya de lui sourire pour le rassurer Et soudain la pluie D'abord les gouttes une à une les gouttes sur les toits des tentes Elle les voit par la lucarne comme des larmes Et le rythme se précipite dense c'est une averse un déluge et aussi brutalement le silence de nouveau Et l'oiseau qui recommence inlassable son appel Et le soleil qui lape les flaques sur les bâches tendues De ses mains il plaque son treillis sur son corps Être dehors sentir cette eau douce sur lui De ses mains elle aussi presse alors ses vêtements secs le long d'elle Elle respire essaie de boire des gouttes qui n'en sont pas
Un long coup au tambour Et tous ces paquets de mots qu'elle avait triés rangés dans l'ordre et qui n'avaient servi à rien La porte s'ouvre Un autre gardien s'avance vers elle Alors elle arrache le gilet qui lui couvrait les bras tandis qu'on la fait reculer Elle se tend et un bref instant son bras reste contre le sien qu'il a tendu lui aussi Elle a senti contre elle ses veines battre sa chaleur puis la pression s'est faite trop forte sur le bras que tirait le gardien et leurs deux bras libres ne se sont plus touchés
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