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Citation de Aunryz


Aunryz
21 décembre 2020
En débarquant sur la côte d’Afrique, nous vîmes une foule de gens, aux costumes brillamment colorés, qui avançaient comme en pèlerinage. Ces hommes parlaient toutes les langues ; leur marche ne faisait aucun bruit sur le sable, mais leurs voix unies formaient des fanfares dont les sons se prolongeaient jusqu’aux déserts voisins.
Mélusine traversa comme une flèche le cortège, m’ouvrant une voie facile, et nous nous trouvâmes avant la nuit dans une complète solitude. Un inconnu, qui s ’était détaché de la foule, nous accompagnait. Il nous annonça qu’il nous ferait voir un prodige. En effet, après quelques heures de marche, nous aperçûmes un spectacle inattendu dans le vide accoutumé du désert. Devant nous se dressait une imposante cathédrale à deux tours carrées, sombres, presque noires. De loin, on pouvait la croire tout entière en bronze. Les rayons du soleil africain, avant de disparaître, embrasèrent un moment l’édifice ; toutes les arêtes se colorèrent en rouge, depuis les contours massifs de la base, l’immense rosace en cœur d’anémone et les balustres des pinacles, jusqu’aux sommets trop aériens pour être analysés. M’étant approché, je remarquai que cette cathédrale n’avait ni porches ni vitraux. On n’aurait su dire de quelle matière elle était faite. Ce n’était ni pierre ni métal. Tout ce qu’on pouvait affirmer, c’est que le temps n’y avait jamais mordu.
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