Il m'attend devant l'ascenseur, Alex. Ses enjambées me rappellent la belle époque, quant il montait à l'essai, sa pastèque de cuir sous le bras en guise de bagage, mettant les adversaires dans le vent, feintant admirablement en de fausses passes diaboliques, revenant en arrière pour repérer une trouée, puis montant en force dans les derniers mètres, avec trois balèzes accrochés à ses basques, à ses bras, à ses couilles, sanglier fou assailli par la meute, et écrasant enfin la balle, entre les poteaux le plus souvent.