Le mal chronique de la démocratie, ou si l'on veut la racine morale de tous les maux chroniques de la démocratie n'est peut-être pas celle que l'on croit.
Ce n'est pas une défaillance de la nature humaine qui exigerait son dépassement.
Mais c'est l'ambivalence intérieure de la nature humaine ou des relations entre les êtres humains qui pose la question de la capacité - ou de l'incapacité - des êtres humains non pas du tout à la dépasser, mais à l'accepter et à l'affronter, à en accepter l'existence et, en même temps, à en refuser les conséquences, à en contenir les effets.
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