Frédérique Deneux

J'aime beaucoup les opérations masse critique consacrées aux ouvrages estampillés jeunesse. C'est souvent l'occasion de découvrir de jolis albums. Et pour qui apprécie le travail des illustrateurs, c'est une aubaine. Ces opérations sont toujours pour moi l'occasion d'étoffer ma liste d'albums à découvrir, tout en espérant avoir la chance d'en gagner un. Cette fois-ci j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour recevoir "Balthazar du grand bazar" de Frédérique Deneux (texte) et Valentine Manceau (illustrations).



L'illustratrice a utilisé des techniques alliant peinture, collages et dessin par ordinateur. Et c'est de là que vient mon enthousiasme mitigé. Si les illustrations sont loin d'être laides, il leur manque le charme, la chaleur d'illustrations entièrement réalisées à la main. J'ai trouvé que l'aspect dessin par ordinateur était trop visible, donnant un côté froid aux planches.



Dommage car l'histoire et le message de tolérance qu'il recèle sont forts jolis sans être mièvres.

Quant au texte de Frédérique Deneux, il est le point fort de cet album. L'écriture est très agréable, poétique et travaillée. A aucun moment, l'auteur ne cède à la facilité, qu'on retrouve parfois dans les livres pour enfants, qui consiste à s'adresser au lecteur comme s'il était idiot en raison de son jeune âge. Les rimes ne viennent pas entamer le naturel du style, les mots coulent tout seuls. La fluidité et la musicalité du texte font de "Balthazar du grand bazar" un livre idéal à lire à voix haute.



Si ma première réaction est plutôt en demie-teinte, après l'avoir lu plusieurs fois à mes enfants, je dois dire que le plaisir est accru à chaque lecture et il ne serait pas impossible qu'à la longue ce petit album gagne une place à part dans ma bibliothèque enfantine.



Je remercie Babelio et les éditions D'un monde à l'autre" pour la découverte de cet album et de son auteure.



Challenge Petits plaisirs 44

Balthazar est un lézard qui vit dans la chambre de la petit Léonie. Bien qu'il ait perdu son bras droit dans la gueule d'un chat, il anime la chambre en jouant de la guitare: comment? En utilisant son pied tiens!

Il joue si bien que ses amis de la chambre l'encouragent à jouer dans la rue et pour cela l'accompagnent. Mais les choses tournent mal quand des brutes de tourteaux filtrant l'entrée d'un club l'insultent à cause de son handicap...



Ce livre a été édité par l'association Grandir d'Un Monde à l'Autre, qui lutte contre toute forme d'exclusion. Ce livre rentre parfaitement dans ce projet. Balthazar est un personnage gentil et joyeux malgré son handicap, qui ne l'empêche pas d'être un bon musicien. Mais sa peur d'affronter l'extérieur, justifiée, est touchante et le comportement des tourteaux révoltant. Ma fille de bientôt cinq ans est entrée de plain pied dans l'histoire, tour-à-tour étonnée et indignée.

Le texte, tout en rime, marche bien en lecture à haute voix, ce qui n'est pas toujours le cas sous cette forme, et les illustrations, un mélange de collages, peinture et logiciels de dessin, sont joyeuses et originales, bref un bel album pour une belle édition et une association intéressante, que j'ai bien envie de suivre.

Merci Babelio et les Editions d'un Monde à l'Autre pour cette lecture.


Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..

Un bien joli album que l'histoire de ce petit lézard artiste.

A travers une trentaine de pages, nous suivons dans le Paris animal la tentative de Balthazar de faire de la musique son gagne-pain. Découverte d'un monde cruel qui n'accepte aucun défaut de fabrication.



Un joli texte en vers, des pages illustrées tout en collages, en trois couleurs, pour un paysage parisien très poétique.



Une belle surprise pour des lecteurs débutants qui prendront plaisir à lire ce petit texte rimé à voix haute.

De bons sentiments, mais une histoire où la fantaisie ne parvient pas à convaincre.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..