Le train n’allait pas vite et s’arrêtait partout et souvent sans raison, en pleine campagne, au milieu d’une vigne, au bord d’une garrigue. On sentait des bouffées violentes qu’exhalait la terre, parfum d’anis et de fenouil sauvages, odeur des vrilles de la vigne, promesses de miel des plaques de thym. La machine battait comme un cœur épuisé.