Gaston Cherpillod

Etrange et indéfinissable roman. A la fois métaphysique, mystique, symbolique et pourtant branché sur des faits ancestraux réels, issus d'un terroir - les Dombes - mais d'une signification toutefois plus universelle. Il tire son titre du nom de l'enfant né "maléficié" selon les croyances populaires. A partir de là, l'auteur opère d'une manière diabolique en lui conférant une résonance résolument moderne. Absolument pas abstrait et d'un langage très vert dans la description féroce d'un milieu provincial. Et lecture au second degré : la "différence" assumée par le narrateur au sein d'une société qu'il rejette. Œuvre très personnelle et très âpre.

Je découvre cet auteur (1925-2012) dont aucun professeur ni au lycée ni à la faculté des Lettres ne nous parlé. Gaston Cherpillod avait été suspendu de son enseignement pour raison politique en 1953. L’idéologie marxiste était décriée pas la “bonne” société…



Le début du livre est intéressant car l’auteur décrit la misère des familles ouvrières dont il est issu. Petit garçon qui manque d’amour maternel. Sa mére est glaciale. Son père travailleur et alcoolique.



Chose très rare à l’époque, il étudie à l’université, notamment le latin et le grec. Il raconte le mépris dans lequel le tenaient ces condisciples bourgeois.

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Plus on avance dans le texte, plus il se débauche. Alcool et sexe. Il se défoule sur la société qui exploite le prolétariat. A raison.l



L’écriture devient ensuite nébuleuse comme s’il était ivre en traçant ses phrases. La vulgarité n’est pas loin. Je n’aime pas cette violence anarchiste et je comprends qu’il ait été mis de côté pas ses pairs écrivains.

Un chef d'œuvre écrit de manière brute, anarchiste et rebelle comme l'auteur. Bien apprécié ce moment de lecture qui retrace la vie de Mr Gaston.