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Citation de Figal


Nous restâmes silencieux pendant un instant. Je me tenais immobile, les yeux fixés sur lui. L’homme vert était assis et contemplait le sol. « Ce n’est pas de la peinture, finis-je par dire. Même pas de la teinture, semble-t-il. Et vous n’avez pas plus de cheveux que l’homme que l’on vient de sortir de la maison murée. »
Il me jeta un coup d’œil, puis baissa la tête à nouveau. Le blanc de ses yeux lui-même avait une nuance verdâtre.
Je tentai de l’amadouer. « Si vous êtes vraiment une plante, vos cheveux devraient être de l’herbe.
— Non. » Il avait une voix d’une grande douceur, trop grave cependant pour paraître efféminée.
« Êtes-vous vraiment une plante ? Une plante qui parle ?
— Vous n’êtes pas un paysan.
— J’ai quitté Nessus il y a à peine quelques jours.
— Non sans avoir reçu une certaine éducation. »
Je pensai à maître Palaemon, puis à maître Malrubius, enfin à ma pauvre Thécla, et j’eus un haussement d’épaules. « Je sais lire et écrire.
— Et pourtant vous ignorez tout de moi. Je ne suis pas un légume parlant, comme vous devriez être capable de le constater de vous-même. Même si une plante avait suivi les voies de l’évolution qui, en bien des millions d’années, conduisent à l’intelligence, il est tout à fait exclu qu’elle ait pu reproduire en bois et feuilles, les formes d’un être humain.
— On pourrait en dire autant des pierres, et cependant les statues existent bien. »
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