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Citation de darkdays


La forêt était encore, il y a peu, tout aussi nourricière que nos champs. Les hommes du néolithique se nourrissaient essentiellement de glands de chêne. Au Moyen Âge, le gland était un fruit très consommé par le peuple, sous forme de galettes ou de pains. Il servait également à la fabrication d'eau-de-vie ou était utilisé comme succédané de café. C'est l'arrivée de la pomme de terre qui a marqué la fin de la consommation des glands. D'autres fruits tels que les châtaignes, les noisettes, les noix, les cenelles, les prunelles, les poires sauvages, les merises, les sorbiers faisaient partie de l'alimentation populaire. Dans les Alpes, l'arve, résineux qui produit de grosses graines, était utilisé par les paysans qui en faisaient provision pour l'hiver, et le sous-bois de ces massifs était tout aussi riche, sinon plus, que bien des arbres de la forêt. Les fraises, les framboises, les mûres et les airelles étaient largement consommées. Les champignons faisaient la renommée de nos forêts jusqu'à Rome. Les fougères servaient autrefois à bourrer les matelas des lits. Les feuilles de hêtre servaient à bourrer les paillasses très poétiquement appelées «plumes de bois ». Le jonc épars servait à isoler du sol, d'où l'expression «joncher le sol». La forêt nous fournit depuis la nuit des temps résines, laques, gommes, latex, fruits, bois, etc. Plus encore, ce lien culturel qui nous lie à la forêt nous permet de « réguler», sans que l'on y fasse vraiment attention, la quantité de nourriture disponible dans ladite forêt. Nous participons ainsi, avec l'aide de la prédation naturelle, à la régulation des populations animales. C'est également grâce à ce lien culturel que j'ai pu vivre cette aventure aussi longtemps. Le problème réside dans le fait que l'on est passé de la simple cueillette à un système d'arboriculture intensif et destructeur qui, au mépris de toutes les petites plantes qui faisaient la grandeur et la richesse de nos forêts, a pour seul but le profit.
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