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Citation de LiliMatoline


Chapitre 2 :
Tonnerre sur la forêt
«… Oh non, voilà qu’il en entendait un s’approcher.
— Tu pisses encore, Ugo ? Elle est trop petite ? dit une des voix plus lointaines que le son des feuilles froissées que Morgan entendait clairement.
— Trop petite ? répondit la voix teintée d’accent du Sud, correspondant aux bruits de pas. Je vais te la foutre au cul et tu crieras « Maman » pendant une semaine !
Rires.
Morgan était liquéfié par l’angoisse. Les pas s’approchaient toujours. Il allait être repéré.
De fait, l’homme s’arrêta juste à côté de lui.
Morgan leva les yeux, tremblant, il était fichu.
L’homme avait des yeux clairs, sur une peau mate et très foncée. Avec le contre-jour du ciel, son visage était un peu flou. L’homme le dévisagea, des pieds à la tête. Un sourcil noir relevé en surprise.
— Un problème, Ugo ? Tu ne la trouves pas ?
— Regarde dans ton cul si elle n’y est pas !
L’homme défit ses braies, comme si Morgan n’était pas là et sortit son sexe, pour pisser, juste à côté de lui.
Morgan ne comprenait pas pourquoi il ne le dénonçait pas, sur le champ.
Son regard s’écarquilla sur le sexe de l’homme. Généreux, comme il l’avait suggéré. Puis il fixa l’homme dans les yeux.
Ce dernier avait un sourire timide. Il était de corpulence fine, mais pas du tout malingre. Son uniforme était serré autour de jambes que l’on devinait endurantes à la marche et il avait le dos légèrement creusé, faisant ressortir des fesses rondes, mais assez petites e
étroites. Il secoua son sexe pour expulser les dernières gouttes et remballa sa marchandise.
— Tu fais quoi ici ? murmura-t-il pour s’assurer que ses collègues ne l’entendent pas.
— Je… je voulais couper au court, pour aller à Walburg. J’ai pris peur en vous entendant.
— Walburg est à gauche, mais la ville est fermée. C’est toi qui pues le chien ma parole ! …»
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