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Citation de claudeparis



Ode sur une urne grecque

Ô toi ! fiancée encore inviolée de la quiétude,
Ô toi ! nourrisson du silence et des lentes heures,
Rhapsodie sylvestre, qui peux chanter
Un conte fleuri plus harmonieux que nos vers :
Quelle légende enveloppe tes contours d’une frange de feuillage ?
Est-elle de divinités ou de mortels, ou des deux,
Dans la vallée de Tempé ou les gorges d’Arcadie ?
Quels dieux ou quels hommes sont là ? Quelles vierges résistent ?
Quelle folle poursuite ? Quelle lutte pour échapper ?
Quelles flûtes sont là? Quels tambourins ? Quelle sauvage extase ?

Les mélodies entendues sont douces, mais celles qu’on
n’entend pas
Sont plus douces encore ; donc, suaves pipeaux, continuez de jouer :
Non pour l’oreille sensuelle, mais des ballades plus chéries.
Des ballades pour l’esprit, sans sonorités !
Bel éphèbe, sous ces arbres, tu ne peux quitter
Ta chanson, pas plus que les arbres ne peuvent être dépouillés.
Audacieux amoureux, jamais, tu n’obtiens les baisers,
Quoique tu sois proche du but — cependant, ne te chagrine pas ;
Elle ne peut se flétrir, quoique tu n’atteignes pas ton bonheur,
A jamais tu aimeras, et Elle sera toujours belle !
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