incipit :
Comme le conseil ne siégeait pas ce jour-là, Baïbars était resté assis à l'entrée du palais, en compagnie de l'osta Otmân. Il vit soudain arriver deux femmes, une vieille et une jeune, qui sortaient du harem du vizir Najm El-Dîn. La vieille, défaite, en haillons, se lamentait en pleurant à chaudes larmes ! "Ah, Seigneur, si toutes les portes se ferment, la tienne, au moins, reste ouverte !" et elle récitait ces vers :
"La bonté du Seigneur a des chemins secrets
garde-toi de vouloir comprendre ses décrets
plus d'un coeur au matin noyé dans la détresse
a retrouvé le soir la joie et l'allégresse
garde confiance en Dieu au jour de ton malheur
et prie sur le Prophète il est l'Intercesseur."