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Citation de AlbertD


Le site est grandiose, les arches se découpent sur le bleu de la mer. Une légère brume adoucit le paysage.
Une promenade sur les hauteurs des falaises leur permet de contempler des perspectives inoubliables : la Grande Arche, l'Aiguille Creuse...
Jean, à son habitude, devrait évoquer Arsène Lupin, Maurice Leblanc, voir, en superposition, les tableaux de Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet.
Il est silencieux, concentré.
Ils marchent côte à côte sans dire un mot, essoufflés par leur escalade.
Tôt le matin, pas un chat. Jean regarde bien à droite, à gauche, en bas. Pas âme qui vive.
Madison et lui ne se sont pas parlé.
― Viens voir Madison, là il y a une vue superbe... approche, n'aie pas peur !
Ils avancent sur le bord de la falaise. Il y a un à-pic impressionnant de 80 mètres !
Madison s'approche du bord.
Il n'y avait pas alors de protection de balustrade.
Le fameux principe de précaution est venu bien plus tard. À cette époque, on se suicide toujours du haut de la Tour Eiffel ou du haut des Falaises d'Etretat.
Jean, soudain, la pousse avec ses deux bras de toutes ses forces.
Elle tombe.
La chute paraît durer une éternité. "Au cinéma, si je réalise le film, je traiterai cette séquence au ralenti, comme l'accident de voiture dans les Choses de la Vie."
Jean se dédouble toujours en cinéaste, cinéaste raté à cause d'elle.
Mais là ce n'est pas du cinéma.
Elle s'écrase sur la plage après une chute vertigineuse.
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