Sur une montagne
Où les troupeaux parlent avec le froid
Comme Dieu le fit
Où le soleil est à son origine
Il y a des granges pleines de douceur
Pour l'homme qui marche dans sa paix
Je rêve à ce pays où l'angoisse
Est un peu d'air
Où les sommeils tombent dans le puits
Je rêve et je suis ici
Contre un mur de violettes et cette femme
Dont le genou écarté est une peine infinie
(extrait de "Poésies II", 1958) - p. 57