Mes petites rondeurs adolescentes me complexaient, même si, objectivement et avec du recul, je les trouvais plutôt bien placées. En tout cas, Cécile avait réussi à m’en convaincre. Je ne suis ni grande ni petite : un mètre soixante-six. Et demi, j’y tiens. Non, ma particularité à moi, mon vrai atout charme, je le sais désormais, ce sont mes cheveux. Mon complexe d’enfance, qui m’a valu tant de moqueries tout au long de mes années de primaire. Jusqu’à ce fameux jour où Cécile m’a montré comment apprivoiser ma longue crinière rousse, comment dompter mes boucles indisciplinées à coups de fer à lisser.