Gérard-Jean Muller

Après dix années d'internat en médecine, le narrateur doit faire son devoir patriotique. Après les tests, il prend un poste dans la marine. Il passera quelques temps à bord et rencontrera plusieurs fois le capitaine. Puis, sur terre cette fois, il sera au service du préfet, mais gardera tout de même quelques contacts avec des marins. D'ailleurs on fera appel à lui pour qu'il enquête sur la disparition d'un sous-marin...



Ce livre se présente sous forme à la fois de journal intime, de biographie et de carnet de voyageur. En effet, le narrateur nous livre les grandes étapes de sa vie avec quelques extraits de son carnet de bord lorsqu'il était en mer. Cette volonté de retranscrire cette histoire comme cela m'a fait pensé que le narrateur et l'auteur se confondait en une seule et même personne. Pourquoi cela ? Je pense que le lecteur est plongé dans l'intime du personnage, si bien que l'on pourrait vraiment croire que l'auteur nous livre son autobiographie. La fin m'a donné à revenir sur cette croyance et l'a erronée.



Le début m'a attiré. J'aime les livres écrit sous forme de journal intime ou de manière épistolaire. Je me suis donc pris au jeu. Cependant, lorsque le narrateur se lance dans un genre d'expérience surnaturelle, j'ai quelque peu lâché prise... Mêlé la science et le surnaturel n'a rien de commun et je dois dire que ce ne sont pas mes sujets de prédilection. De plus, la lecture en devient ardue. C'est ce qui m'a aussi ralenti dans ma lecture. En effet, j'ai mis un peu plus de temps à le lire que mes lectures habituelles...



Je pense m'attendre aussi à quelque chose d'autre en lisant la quatrième de couverture. On y donne la définition du mot secret (on l'a retrouve d'ailleurs au début du livre) et je dois dire que j'ai cherché longtemps la signification de ce résumé. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait du secret médical du premier capitaine, mais je pense avoir compris de quoi il s'agissait vers la fin de ma lecture. J'en ai appris davantage sur le facebook de l'auteur et cela m'a un peu plus éclairé après ma lecture !


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D’après une source wikipédia, le roman mémoire est un genre littéraire dans lequel le récit, bien que fictif, est présenté sous la forme de mémoires (http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman-m%C3%A9moires).



Secrets, s’inscrit dans ce registre. J’ai donc passé un bon moment entre rêve et réalité (même si le narrateur décrit quelque relation avec un des membres des Pink Floyd, parce que là, je lui aurai bien tiré les vers du nez).

Bref. Entre carnet de bord (dévoilé en italique) et récit, les évènements s’enchainent en laissant le héros (et le lecteur) dans le flou le plus obscur. Et ça lui va, il se laisse porter par la vie.



L’histoire se déroule sur un peu plus d’un an, pendant son service militaire (1969/1970) qu’il effectue dans un premier temps au creux d’un sous-marin (La Galissonière). Il y est médecin.

Mais je n’ai pas uniquement découvert la vie à bord. Parapsychologie et perception inconsciente s’y mêlent. L’armée s’est rapprochée de chercheurs sur le sujet et moi, lecteur, je le sais puisque je suis un peu documenté. Je ne suis donc pas étonnée de voir armée et paranormal se côtoyer.



Mais j’arrête là, si j’ai titillé votre curiosité...



Cela dit, ce texte est si bien référencé que j’ai eu envie de croire en une véritable biographie.

L’auteur, et je pense que c’est le must de ce livre, pousse son auditoire à réfléchir sur la présence de l’humain sur terre et dans la mer. Sur son interaction avec le milieu qui nous entoure. Le tout sans fioriture aucune, sans noyer le quidam que je suis : un peu au courant, mais sans plus.



Au fil du récit, la musique prend de l’importance dans ce sens que minéral, végétal et animal dégagent leur propre symphonie qu’il est intéressant d’entendre pour simplement évoluer dans notre vie quelque soit l’endroit où l’on se trouve. Entre des tours, sur le bitume, au pied des montagnes, etc.



Il évoque aussi l’intelligence de l’intuition, celle qui s’oppose à la raison. Et même si je sais qu’on en parle depuis plusieurs années, j’ai apprécié la piqûre de rappel.

Et puis, s’appuyant sur de véritables recherches scientifiques (Weiskrantz d’oxford, par exemple) il étaye ses propos de manière claire, sans à priori ni parti pris religieux ou ésotérique et c’est ce que j’ai aimé dans ce livre.



Je fini cette chronique par cette citation page 126 : « Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don ». (d’Albert Einstein).

Tout est dit.



Elisabeth charier
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