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Critiques de Gerardo Mario Goloboff (1)
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Chronique de la colombe

Chronique de la Colombe. Gérardo Godoboff. Editions Actes –Sud

Gérardo Godoboff vit en France. Il a publié plusieurs recueils de poésies et un essai de J-L Borgès et deux romans. Ce dernier « Chronique de la Colombe »écrit en argentin a été traduit par Albert Bensoussan. Il écrit donc dans sa langue natale. Son roman situé en Argentine amplifie la teneur du récit. Ce dernier se passe dans un lieu isolé de l’Argentine, en pleine pampa. L’histoire d’un jeune enfant, narrateur, dont on respire la voix douce dans chaque ligne. Séparé de ses frères aînés à la mort de sa maman lorsqu’il avait quelques mois. Ses frères seront recueillis par « Le Comte Champollion » argentin éduqué, aisé. Ses frères ne connaîtront pas la pauvreté. L’oncle Négro recueille le jeune garçon. Il sera toujours attentif à ce dernier, tendre, affectueux, avec sa « digne pauvreté ». Ses frères seront entourés « de fleurs et de bonne nourriture ». Et lui aura le véritable amour filial. Ils ne seront jamais véritablement séparés. Ses frères lui rendront visite et lui ira les voir. Le Comte Champollion lui offrira sa première colombe. En se promenant dans le jardin, il lui dira : « Cette maison est la tienne, mon petit. » « Mais tu as ta maison et ta propre vie. Tu t’en iras bientôt. Prends soin de toi. »

« De quoi dois-je prendre soins ? »

« Ecoute mon petit, j’ai vu des guerres, des révolutions, des batailles sans aucun sens. Enfin, je suis arrivé dans ce pays merveilleux, où les gens sont généreux comme nulle part ailleurs. Mais il y a beaucoup de méchants dans le monde. Et probablement elle ne tardera pas à arriver ici. Elle est déjà parmi nous. »

Les colombes offertes une à une puis assassinées sont la parabole de la dictature en Argentine. Tuées ,toutes innocentes et aimées profondément de l’enfant dont on saura jamais le prénom. Jamais, dans ce récit le mot dictature n’apparaîtra. L’oncle Négro est le symbole de l’argentin, intègre, droit et magnanime. Lorsque l’enfant lui demande s’ils sont pauvres. Il répond : « La pauvreté gamin, c’est le nom que les autres lui donnent. »

Une colombe messagère Carla emportant les missives vers Irvana son amie, sera le symbole de la résistance argentine. « Entre le papier et moi se créait alors une fraternité. Il semblait être le véritable destinataire de mon effort. »

La colombe Carla ne reviendra jamais. Le jeune garçon dit : »Qu’il y a des vols qui se déchirent dans l’air. Cette candeur céleste ne vient plus, je suis un enfant qui gâte son espoir. »

L’oncle Négro mourra peu après. Les symboles tristes se retournent contre l’adversité. La mort est la seule issue possible dans l’Argentine bafouée.

« Courage gamin » entend –t-il. Il met sa main dans poche gauche et touche le foulard noir de son oncle Négro. La fin du récit sera l’inauguration de l’espoir. Il retourne à Algarrobas, « et c’est alors qu’une colombe s’approche de sa main….. Elle ferme les yeux et se repose. Ce récit limpide, puissant, lyrique, poétique, par cette constante rime parabolique est de portée universelle. Cette histoire peut être celle de chacun. L’Argentine est cette colombe, assassinée, mais, qui tel le Phénix renaît de ses cendres. Gérardo Goloboff est la symbiose de l’Argentine. Il devient tour à tour dans son écriture, l’enfant, la colombe, l’oncle Négro, les senteurs argentines fraternelles.

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