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3.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Minden , le 11/10/1876
Mort(e) à : Oberstdorf , le 01/11/1971
Biographie :

Gertrud von Le Fort est une femme de lettres allemande.

Poète, romancière et nouvelliste d'outre Rhin, elle a inspiré les plus grands écrivains du XXe siècle.

Fille d'officier prussien, d'une famille luthérienne d'origine huguenote, elle étudie la théologie, l'histoire et la philosophie à l'université de Heidelberg puis de Berlin. Elle se convertit au Catholicisme en 1925.

Son art littéraire servi par un sens théologique des plus aigus la rapproche de Marie Noël dont elle partage la foi chrétienne et l'amour de la nature.

Son œuvre la plus féconde est sans doute la nouvelle "La Dernière à l'échafaud" (Die Letzte am Schafott), publiée en 1931.

Georges Bernanos (1888-1948) s'est inspiré de cette nouvelle pour écrire en 1948 le scénario d'un film qui ne sera pas réalisé en raison de la mort de l'auteur. Il est néanmoins adapté au théâtre par Jacques Hébertot en 1952 puis transformé en livret d'opéra par Francis Poulenc en 1957 sous le titre "Dialogues des carmélites".

En 1960, le père Bruckberger et Philippe Agostini portent enfin à l'écran le scénario original dans le film "Le Dialogue des carmélites". En 1984 ce scénario sera repris par Pierre Cardinal pour Antenne 2 avec le titre original : "Dialogues des carmélites".

En 1952, Gertrud von Le Fort remporte le Gottfried-Keller-Preis décerné par la Fondation Martin Bodmer.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrud_von_Le_Fort
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Bibliographie de Gertrud von Le Fort   (4)Voir plus

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La femme ne peut engager son essence féminine qu’en portant le signe de cette présence ; le signe de la femme est le voile, ce voile qui désigne l’épouse. La femme qui reste soumise à l’ordre éternel ne peut prétendre qu’à un seul rôle culturel : être épouse de l’esprit masculin. Mais le sens des ordonnances éternelles était déjà perdu ! L’altération universelle de la vie de l’esprit devait entraîner l’altération de la communauté d’être entre l’homme et la femme. A la place de l’échange vivant des forces vint l’organisation ; à la place des liens de la nature et de la loi divine, vinrent les liens de la convention, à la place du mystère vint la discussion. L’intimité de « l’un pour l’autre » devint l’affaire de « l’un et l’autre » quand elle ne dégénéra pas en hostilité de « l’un contre l’autre ».

L’essor du mouvement féministe a coïncidé avec l’invention de ce mot insensé : la « lutte des sexes ». Ce serait une erreur et une injustice profondes que d’en rendre responsable le féminisme ; mais même dans les domaines où cette lutte n’a été ni voulue ni conduite, le féminisme a créé une zone dangereuse.

Et pourtant ce n’est pas dans la voie du refus de soi que la femme courut alors les plus grands dangers, mais bien dans le sens opposé. Cette pensée : « plus une femme est sainte, plus elle est femme », vaut encore naturellement quand on la retourne : moins une femme est sainte, moins elle est femme. Le rôle de la femme, en toutes circonstances, est irrévocablement lié à son caractère religieux.
(…)
Cherchant à entrer dans le monde spirituel de l’homme, elle s’est vue réduite aux méthodes de l’homme ; cherchant dans le monde social une place pour déployer ses propres possibilités, elle s’est laissé fixer comme un rouage dans la machinerie masculine, – elle a succombé, comme femme, deux fois plus fatalement aux mêmes limitations, aux mêmes erreurs, aux mêmes périls dont l’homme souffrait ! L’échec tenait donc moins aux buts du mouvement féministe et aux situations créées par lui qu’au caractère d’une époque qui jusque dans sa vie spirituelle ne connaissait plus ni liens absolus ni fins dernières. (pp. 85-86 & 88)
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