Giandra de Castro

Sur livredelire, l’avis de Lionel Clément sur Hyperjounée



Quel roman que ce roman de Giandra de Castro ! Malheureusement passé inaperçu, c’est un roman qui m’a bousculé jusque dans mes certitudes les plus profondes. D’ailleurs, pour pouvoir le chroniquer, il m’aura fallu plusieurs semaines, pouvoir me poser, sortir de la frénésie des jours et me replonger entre ces pages si fortes, à la fois joyeuses et sombres, comme une journée vécue à 200 à l’heure, et dont on ne peut pronostiquer l’issue. Dans le cas d’ »Hyperjournée », l’alternative est simple, aussi simple, redoutable et tranchante qu’une lame de rasoir : ce sera la réconciliation, ou la chute irrémédiable.



Mais qui sera la victime ? Est-ce que ce sera FX, Jô, ou toutes ces voix, lancinantes, qui prennent le prétexte de ce voyage en avion vers God’s Window pour vider leur sac, pour raconter leur vérité impitoyable ?



Avec « Hyperjournée », Giandra de Castro signe un premier roman à la fois fort, fascinant, et terriblement dangereux. Dans ce jeu de miroirs où les fantômes du passé comme les vivants (mais le sont-ils vraiment ?) prennent un malin plaisir à brouiller les pistes, le lecteur suit ce qu’il espère être un fil d’Ariane rassurant alors qu’il ne fait que s’enfoncer au coeur d’un anneau de Moebius dont il ne sortira pas.



Une vraie perle de cette année 2015, qu’il faut absolument découvrir d’urgence !





sur amazon, l'avis de Victor Boissel

Il y a une certaine indécence à occuper l'esprit et la chair d'un personnage. En ce sens Hyperjournée est indécent — on y traverse les sensations avec les doigts qui collent, comme pour mieux tourner les pages suivantes.

Et les pages se tournent jusqu'à un saut de l'ange magistral, où nulle aile ne bat, où ne restent que les cieux, vides et éternels après la chute finale.
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