Le chaudron de cuivre de Chardin (II)
extrait 4
Eclatée, la forêt ne laisse plus
qu’un chant
au creux tiède des mains,
un grenat au milieu de la pierre rétive,
ne laisse plus
que le trou vide,
éblouissant
du poème ;
ne laisse plus que,
défaillante,
une trace luisante
dans la voix ;
ne laisse plus qu’un mot
au bord des lèvres,
et qui n’a pas de forme
prononçable :
ne laisse plus qu’un goût
qui désormais sera
sur tous nos aliments.
…