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3.89/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Strasbourg , le 25 octobre 1934
Mort(e) à : 19 décembre 2022 , Paris
Biographie :

Il a été enseignant, critique d'art.
Agrégé de philosophie en 1960, Gilbert Lascault entreprend la rédaction de sa thèse, « Le monstre dans l’art occidental », essai d’esthétique inaugurant ses écrits à venir. Il découvre l’art contemporain en rencontrant Henri Michaux et Jean Dubuffet.
Graveur et calligraphe, Gilbert Lascault1 a enseigné l'esthétique et la philosophie de l'art à l'université Paris X-Nanterre (à partir de 1988) puis à la Sorbonne« proposant des “séminaires d’incertitude” aux étudiants et chercheurs en philosophie, histoire de l’art et arts plastique. » Spécialiste du surréalisme, il a publié plusieurs ouvrages sur ce sujet. Il écrit et a écrit dans de très nombreuses revues : Traverses, La Quinzaine littéraire, L’Art Vivant, Artstudio, XXe siècle, Beaux-arts, La Revue d’esthétique…
Il est un des « piliers », depuis de nombreuses années, de l'émission Des Papous dans la tête, sur France Culture, et a longtemps participé à Panorama et aux Décraqués. Il a été, en 1995, l'invité d'honneur de l'Oulipo.
Gilbert Lascault a participé, en tant qu'auteur, à la réalisation d'un grand nombre de livres d'artistes.Il a également beaucoup écrit sur les travaux d'artistes tels que Jean Dubuffet, Jean Tinguely
Il est, depuis le 4 mai 2005, régent du Collège de 'Pataphysique pour la chaire de Tératoscopie & Dinographie.


***voir lien:
https://journals.openedition.org/critiquedart/1782

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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Gilbert Lascault
Parfois, une sculpture se hérisse, s'irrite. Elle est un éclatement, une explosion contrôlée, un chaos d'où naît le cosmos. [...] Parfois certaines sculptures suggèrent une féminité déchaînée, rebelle, tantôt irascible, rageuse, exaspérée, tantôt séductrice et redoutable. Elles menacent. Elles peuvent évoquer une faune et une flore abstraite.

Extrait catalogue d'exposition
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Le moment de la bobinette (écrit, non sans une certaine lourdeur, Wolfgang Rotkäppchen, dans sa dissertation publiée en 1893 par l’Université de Heidelberg) est le moment essentiel de l’histoire du Petit Chaperon Rouge. Lorsque la bobinette choit, le piège se referme, le destin est en marche et rien ne saurait plus l’arrêter. Lorsque le Petit Chaperon tire la chevillette, elle tombe dans la souricière. Tout est consommé. Elle ne peut plus retourner en arrière. Elle ne peut même pas s’arrêter à l’instant présent. Auparavant, tout était encore possible. Auparavant, le Chaperon pouvait s’identifier aux papillons, êtres de fuite, à leur légèreté, à leur flottement dans une situation floue. Elle pouvait avoir l’éclat des petites fleurs. Mais, après la chute de la bobinette, elle devient un produit comestible, proche de la galette et du pot de beurre, nourriture carnée à côté de nourritures non-carnées. La chute de la bobinette annonce la chute de la robe et du slip de la petite fille quand celle-ci, pour se coucher près du loup, se déshabille et laisse tomber ses habits sur le parquet ciré. Elle précède aussi la lente descente des chairs broyées du Chaperon vers l’estomac du loup.
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Dans certains villages de Sicile, les hommes jouent à un étrange jeu de cartes, assez différent du nôtre. Aux Cœurs, Carreaux, Trèfles et Piques se sont substitués les Papillons, Galettes, Noisettes et Pots de beurre. Les Rois sont devenus les Loups ; les Reines sont les Petits Chaperons Rouges ; les Valets sont les Mères-Grand. Sur les As, sont figurées une chevillette et une bobinette. Chaque pli se nomme un lit. Pour indiquer à son partenaire que l’on possède un beau jeu, on lui montre les dents d’un geste discret. Ce geste s’appelle : "faire grandes dents". Pour l’inciter à la prudence, on porte la main à une oreille, ce qui se dit : "avoir grandes oreilles". Pour lui suggérer de tricher, on cligne de l’œil gauche ; on lui demande ainsi de "s’inventer de grands yeux".
Ces expressions, "s’inventer de grands yeux", "avoir grandes oreilles", "faire grandes dents", sont également utilisées, paraît-il, par les membres de la mafia comme signes de reconnaissance.
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Ce n’est pas le Prince charmant, c’est le Petit Chaperon Rouge qui réveille la Belle au Bois Dormant. En s’éveillant de cent ans de sommeil, la Belle sourit au Chaperon, lui tend les bras et lui murmure : "Est-ce vous, ma douce ? Vous vous êtes bien fait attendre." Puis, elle demande au Petit Chaperon Rouge de poser la galette et le petit pot de beurre sur la table de chevet, de se déshabiller et de se mettre au lit. Les deux femmes vivent ensemble pendant mille et un ans. Parfois elles s’aiment. Parfois elles se haïssent. Aucune des deux, bien sûr, ne fait un enfant à l’autre.
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Le loup a posé sa tête sur les genoux du Petit Chaperon Rouge. Elle lui gratte doucement le crâne. Il neige au bord du lac.
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Dans ses gravures, Mikio Watanabé magnifie la puissance secrète des femmes radieuses, leur force réservée. Curviligne, convexe, parfois concave, onduleuse, la chair féminine devient un labyrinthe sensuel. Les ovales, ellipses, les sinuosités, les méandres, les lignes serpentines, le galbe, les volutes vous envoûtent.
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Albert Bobinette est le directeur d'un Centre de Recherche et d'Analyse des Contes, à l'Université de Chicoutimi. Assis dans son fauteuil de cuir, il regarde la mini-jupe rouge, le corsage transparent de soie rouge, les bas résilles noirs, les boucles blondes de Pauline Laframboise, son étudiante préférée, celle dont il rêve chaque nuit, fiévreusement, tandis que son épouse Gertrude, maigre et brune, ronfle à côté de lui, enfonçant son coude pointu dans la poitrine de son époux.
Se balançant dans son fauteuil de cuir fauve, Albert Bobinette parle à Pauline d'un conte de Perrault: "La férocité du loup n'est que la douceur autoritaire de la grand-mère, continuée par d'autres moyens. En réalité, dans ce conte, la grand-mère est déjà un loup; le loup est encore la grand-mère."
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Si un livre les ennuie, ils le transpercent avec un poinçon, font passer dans le trou une ficelle de lin. Puis ils suspendent le livre à leur balcon, l'exposant aux vents et aux pluies. Ils pensent que lorsque le livre est ainsi secoué et déchiré, lorsque par endroits il pourrit, son auteur souffre et hurle, agité par la fièvre.
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