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Citation de jeje_gandhi


Bonaparte choisit donc de mettre le pays devant le fait accompli. Poussé par certains colons, en particulier le milieu de Créoles rapatriés autour de Joséphine, il fait la sourde oreille aux conseils de modération d'une minorité d'entre eux qui estiment que ceux qui veulent revenir en arrière "connaissent bien peu les hommes de quelque couleur qu'ils soient, surtout lorsqu'ils ont brisé leurs chaînes". Et, les mains plus libres après le nouveau coup d'Etat par lequel il élimine du Tribunat une vingtaine d'opposants républicains, dont des adversaires du principe des colonies comme Benjamin Constant, Guiguené et Garat, Bonaparte rétablit par la loi du 20 mai 1802, l'esclavage "conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789", c'est-à-dire le Code noir, mais seulement pour la Martinique et ses dépendances (où les colons ont gardé la situation en main grâce à l'intervention anglaise) et dans "les autres colonies françaises au-delà du cap de Bonne-Espérance", c'est-à-dire dans les territoires de l'océan Indien où la mesure n'avait pas été appliquée.
Cette décision ne représente pour Bonaparte qu'une simple étape, car, s'in ne revient pas, pour le moment, sur l'abolition en Guadeloupe et à Saint-Domingue, il est bien décidé à rétablir l'esclavage partout, dès qu'il le pourra.
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