AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


Fred patiente quelques instants. Des
faisceaux lumineux traversent le ciel.
Tout à coup, la fenêtre s’ouvre. Deux
mains apparaissent. Elles poussent un
gros sac à dos, qui roule en émettant de
curieux cliquetis.
Un gars sort par l’ouverture. Il culbute
sur le ciment, se retourne avec une infinie
précaution et referme la fenêtre. Il s’appelle
Simon. Il a 16 ans. Nom de code: ATAK
21. Son visage rond surmonté d’une
casquette lui donne l’air d’un enfant sorti
d’une boîte à surprise.
Fred et Simon se regardent. Une étincelle
jaillit du regard de chacun. Simon
murmure:
—J’ai toutes les munitions qu’il
faut...
—Moi aussi. Ça va sauter, c’est
effrayant...
Ensemble, ils traversent la cour, les
jambes pliées, le dos courbé. On dirait
deux gros chats de ruelles. Fred se glisse
le premier sous la clôture, il se relève de
l’autre côté:
—O.K. Vas-y!
Simon lance son sac à dos, qui vole
dans les airs et atterrit dans les mains de
Fred. Ensuite, Simon se glisse sous la clôture
et se redresse de l’autre côté. En
silence, les deux gars font glisser leur sac
sur leur dos. Chacun donne un petit coup
de reins pour bien répartir la charge puis,
sans se consulter, ils partent tous les deux
dans la même direction.
Ils marchent l’un derrière l’autre, traversent
quelques ruelles, se retournent,
scrutent la nuit, flairent les pièges comme
des commandos aguerris aux missions
nocturnes. Le reste du temps, ils fixent
l’asphalte qui chauffe encore sous leurs
pieds et qui laisse s’évaporer une haleine
de charbon brûlé.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}