Aujourd'hui encore vétustes dans une partie du parc de la région parisienne, leur entretien exige des investissements exceptionnels de la part de leurs propriétaires, les Offices départementaux d'habitations à loyers modérés, par rapport à l'ensemble de leur patrimoine de logements sociaux. Les cités-jardins ne sont pas 'rentables' pour les Offices : les loyers y sont peu élevés, les opérations de réhabilitation coûtent aussi cher que la 'rénovation', euphémisme pour parler de leur reconstruction totale après démolition. Elles pâtissent d'une double fragilité : socialement, parce que leur identité, en s'adaptant aux contingences concrètes, s'est trouvée assujettie à des manipulations politiques et physiquement parce que leur patrimoine bâti est totalement inadapté aux normes actuelles du confort et de la construction et qu'il a eu en outre à souffrir d'un manque d'entretien et de maintenance pendant près d'un demi-siècle.