Citation de rubensdany
p.14 l’affirmation du retour imminent du Christ et de l’établissement du royaume des Justes- le »millénium ».
p. 15 Pour les fondamentalistes, par exemple, l’autorité de la Bible devait être étendue à tous les domaines de la vie. Interprétée littéralement, la Bible fournissait une structure de référence morale applicable à toute situation sociale et individuelle. Le fondamentalisme faisait appel aux sentiments, au cœur, et se méfiait des raisonnements de l’intelligence qui ne servaient qu’à détourner l’homme du droit chemin.
p. 17 Ainsi, au moment de la Première Guerre mondiale, l’Amérique religieuse était-elle divisée lus ou moins en deux camps : l’un résolument moderniste, engagé sur le plan politique et social, mettant l’accent sur l’éthique et l’action sociales, cherchait à rendre la religion chrétienne « pertinente» dans une société progressiste, urbaine et industrielle ; l’autre, très conservateur, de plus en plus structuré, mettant l’accent sur la conversion et la piété individuelles, espérait au contraire ramener l’Amérique aux valeurs traditionalistes d’une société rurale (ou villageoise) et agricole.
p.35 L’antiévolutionnisme était donc bien présent à l’esprit des législateurs du Tennessee lorsque, le 21 janvier 1924, John Washington Butler déposa devant la Chambre des représentants la proposition de loi numéro 185. Cette proposition aurait interdit « à tout enseignant d’ Université, d’École normale ou de toute autre école publique financée entièrement ou partiellement par les fonds de l’État, d’enseigner une théorie qui nie l’histoire de la Création divine de l’homme, telle qu’elle est enseignée dans la Bible, et d’enseigner à la place que l’homme descend d’un ordre inférieur d’animaux». .
p.71 John Thomas Scopes se vit inculpé, pour la troisième fois en trois mois, d’avoir : enseigné «de façon criminelle, que l’homme descend j’un ordre inférieur d’animaux’».
p.140 si les estimations de Shipley et de Beale sont correctes, cependant, la pression intimidatrice des fondamentalistes eut un effet considérable sur l’enseignement des sciences dans les écoles américaines, et elle resterait, jusqu’à nos jours, un facteur non négligeable dans le fonctionnement du système scolaire du pays.
p.146 ans cette société si matérialiste et technocratique, comment se fait-il qu’un mouvement aussi anti-scientifique reste toujours aussi vivace, suffisamment pour qu’un président de la République ‘y fasse favorablement référence ?
p.147 D’abord, la Bible et sa contexture de symboles et de mythes ont profondément ancrées dans le psychisme américain : elles sont intimement liées à l’origine de l’identité spécifique ct de la mission particulière de l’Amérique.
p.149 De ce fait, la Bible garde intacte son rôle de sacraliseur de l’identité américaine. Les Écritures, nous l’avons vu, se situent au carrefour des trois grandes familles religieuses 111 ray : le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme.
p. 150 on comprend que la Bible soit devenue un véritable fétiche de la religion civile américaine. Le darwinisme rencontre une résistance non seulement parce qu’il est« anti-biblique », mais davantage parce qu’il est anti-américain.
p. 15 Pour les fondamentalistes, par exemple, l’autorité de la Bible devait être étendue à tous les domaines de la vie. Interprétée littéralement, la Bible fournissait une structure de référence morale applicable à toute situation sociale et individuelle. Le fondamentalisme faisait appel aux sentiments, au cœur, et se méfiait des raisonnements de l’intelligence qui ne servaient qu’à détourner l’homme du droit chemin.
p. 17 Ainsi, au moment de la Première Guerre mondiale, l’Amérique religieuse était-elle divisée lus ou moins en deux camps : l’un résolument moderniste, engagé sur le plan politique et social, mettant l’accent sur l’éthique et l’action sociales, cherchait à rendre la religion chrétienne « pertinente» dans une société progressiste, urbaine et industrielle ; l’autre, très conservateur, de plus en plus structuré, mettant l’accent sur la conversion et la piété individuelles, espérait au contraire ramener l’Amérique aux valeurs traditionalistes d’une société rurale (ou villageoise) et agricole.
p.35 L’antiévolutionnisme était donc bien présent à l’esprit des législateurs du Tennessee lorsque, le 21 janvier 1924, John Washington Butler déposa devant la Chambre des représentants la proposition de loi numéro 185. Cette proposition aurait interdit « à tout enseignant d’ Université, d’École normale ou de toute autre école publique financée entièrement ou partiellement par les fonds de l’État, d’enseigner une théorie qui nie l’histoire de la Création divine de l’homme, telle qu’elle est enseignée dans la Bible, et d’enseigner à la place que l’homme descend d’un ordre inférieur d’animaux». .
p.71 John Thomas Scopes se vit inculpé, pour la troisième fois en trois mois, d’avoir : enseigné «de façon criminelle, que l’homme descend j’un ordre inférieur d’animaux’».
p.140 si les estimations de Shipley et de Beale sont correctes, cependant, la pression intimidatrice des fondamentalistes eut un effet considérable sur l’enseignement des sciences dans les écoles américaines, et elle resterait, jusqu’à nos jours, un facteur non négligeable dans le fonctionnement du système scolaire du pays.
p.146 ans cette société si matérialiste et technocratique, comment se fait-il qu’un mouvement aussi anti-scientifique reste toujours aussi vivace, suffisamment pour qu’un président de la République ‘y fasse favorablement référence ?
p.147 D’abord, la Bible et sa contexture de symboles et de mythes ont profondément ancrées dans le psychisme américain : elles sont intimement liées à l’origine de l’identité spécifique ct de la mission particulière de l’Amérique.
p.149 De ce fait, la Bible garde intacte son rôle de sacraliseur de l’identité américaine. Les Écritures, nous l’avons vu, se situent au carrefour des trois grandes familles religieuses 111 ray : le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme.
p. 150 on comprend que la Bible soit devenue un véritable fétiche de la religion civile américaine. Le darwinisme rencontre une résistance non seulement parce qu’il est« anti-biblique », mais davantage parce qu’il est anti-américain.