Le trafic, dans la rue, est complètement musical : en accordéon. Il se dilate, il se contracte ; il se dilate, avec des grondements en canon de moteurs qui se lancent ; il se contracte avec la flûte suraiguë d’un frein qui siffle et la polyphonie improvisée des coups de klaxon. Crescendo, decrescendo. Contrebasses quand il reprend, cuivres quand il s’arrête et klaxonne, le trafic promène dans les milliers de rues de Paris le cortège sans queue ni tête de sa fanfare hallucinée.