Emballée par le premier tome -" Essence" - j'ai sauté sur le deuxième, celui-ci.
Certaines choses ont changé: d'abord Watson, le rat qui n'en est pas moins un personnage capital dans le récit, est absent - "parti en voyage d'affaires".
Ensuite, cette fois-ci la BD est composée de plusieurs chapitres titrés qui découpent le récit et qui, à mon avis, nuisent au rythme de cette histoire de détective.
Ici Otto, en partie parce qu'il n'est pas accompagné de son fidèle Watson, manque de profondeur, et le récit est aussi plus confus.
En revanche, on retrouve le thème du rêve - Otto se retrouve élève moqué à l'école - et de nombreuses références littéraires, ainsi que de belles tirades sur l'art et la création.
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J'ai toujours rêvé d'une bibliothèque où chaque livre serait accompagné de la boisson ou l'aliment qui lui conviendrait parfaitement, ou encore de la musique qui collerait au rythme. Dans cette BD, le livre n'est pas accompagné d'une boisson, il DEVIENT une boisson! Tout ça grâce à une machine inventée par l'apothicaire de génie qui vient, justement, d'être retrouvé mort.
Otto, un détective tout ce qu'il y a de raté, mène ainsi sa première vraie enquête, accompagné de Winston son fidèle rat qui lui sert à tout - notamment à récurer le canon de sa vieille arme.
Otto et Winston traversent ainsi Varsovie et ses égouts dont ils connaissent les moindres bouches et claquent en quelques minutes et en fromage l'argent qu'ils obtiennent miraculeusement.
Cette BD est une heureuse découverte et a été primée lors du concours européen de BD organisé par Arte et les Editions Glénat en 2003.
Le détective est touchant malgré ses cernes, sa sueur et sa barbe de trois jours, ses mauvaises habitudes, sa nonchalance et son bureau infecte.
Il y a du Brautigan là-dedans, je pense à "un privé à Babylone" et j'ai pris beaucoup de plaisir à la lire.
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