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Citation de Jcequejelis


Turckheim - C'est aux portes même de la ville que Turenne remporta l'une de ses plus éclatantes victoires. En 1674, une armée impériale menace l'Alsace, Turenne prend l'offensive, franchit le Rhin, bat l'ennemi, enlève du Palatinat bestiaux, grains, fourrages pour en faire un glacis protecteur et rentre en Alsace.
Strasbourg, qui est encore une ville libre, a promis la neutralité. Mais elle livre le passage du pont de Kehl aux Impériaux. 60 000 Allemands envahissent l'Alsace. Turenne n'a que 20 000 hommes. Il défait néanmoins un corps ennemi à Enzheim, près de Strasbourg. Puis il se retire par le col de Saverne et semble abandonner la province. Mais il fait défilé le long des Vosges, du Nord au Sud, son armée divisée en petits détachements pour dérouter les espions, rompant avec la tradition établie jusqu'alors de ne pas engager les hostilités pendant les mois d'hiver. Le froid est intense, les chemins sont affreux, mais les troupes ne bronchent pas : Turenne peut tout demander à ses hommes. Le 27 décembre, toutes ses forces sont réunies près de Belfort. Il force alors les Impériaux dispersés dans leurs quartiers d'hiver. En dix jours, le grand capitaine les culbute à Mulhouse et à Colmar, les bat à plate couture sous Turckheim (5 janvier 1675) et les rejette au-delà du Rhin.
Telle est cette remarquable campagne d'Alsace que Napoléon admirait tant. L'enthousiasme est immense en France. Quand le modeste Turenne arrive à Versailles, il est tout gêné par les acclamations « On trouva, écrit un contemporain, qu'il avait l'air un plus honteux qu'il n'avait coutume de l'être. »

1405 - [p. 152]
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