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Citation de Lefso


Lefso
13 février 2011

La tête collée au sol, Farf entendait résonner des pas empressés dans les escaliers. Anxieux, il se précipita vers Helya.
- Ma Dame, par toutes les plaines de Cornovan, je vous en conjure, ne faîtes pas d'histoires ! Nous n'avons pas le choix, les gardes de la cité seront ici d'un moment à l'autre ! Ne cédez pas une fois encore à vos caprices, par pitié !
Helya s'était rapprochée des rebords de la tourelle, les cheveux au vent. Avec des gestes mal assurés, elle s'agenouilla sur le parapet et, doucement, se mit debout, les yeux plongés dans les profondeurs du bassin en contrebas. Devinant ses pensées, Farf se rua vers elle et lui attrapa les jambes.
- Farf, non ! Lâche-moi, tout ça ne te regarde pas !
- Foutacrasse, vous avec perdu le tête ! s'écria-t-il en s'agrippant du mieux qu'il put au parapet. C'est du suicide, redescendez tout de suite !
- C'est toi qui vas finir par nous faire tuer tous les deux ! Allons, laisse-moi !
Le vent s'engouffrait avec virulence dans la longue tunique bouffante et la chevelure de la jeune fille. Ils lutèrent encore un instant, jusqu'à l'arrivée de deux gardes sur la tourelle.
Surprise, Helya, dont l'un des pieds était maintenant dans le vide, perdit l'équilibre. Prise de panique, elle s'accrocha au dos de Farf qui, malgré sa force, fut incapable de retenir sa jeune maîtresse. Elle bascula en arrière et entraîna dans sa chute l'Anachrone terrorisé.
Les gardes n'eurent que le temps de les voir disparaître en une gerbe blanche sous les eaux profondes du bassin.
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