Deux heures plus tard, le bourgmestre nous réveille en nous touchant l'épaule : il vient nous apporter notre extrait de mariage, l'acte officiel qui prouve que nous n'avons pas rêvé pendant notre délicieuse somnolence, et il repart aussitôt, dans ses grosses bottes en caoutchouc. Je pose les yeux sur le document, qui est cousu d'erreurs. Vite, je me lève pour rattraper l'élu, pour qu'il corrige au moins l'orthographe, mais Bélange me retient.
- Laisse, c'est la meilleure preuve que l'acte est authentique. Dans les villages, aucun bourgmestre n'écrit sans faire de fautes.