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Citation de fanfanouche24


Franz Overbeck craint qu'on arrête, qu'on embarque et enferme son ami aux yeux d'enfant perdu au fin fond d'un cloaque, asile ou dispensaire, car pour les autorités qui règnent à Turin, il n'est que cela, Niezstche : un pouilleux, un va nu- pieds, un vagabond, un original écrivant des textes dont personne ne veut et que personne ne lit.Et qui plus est: un étranger. Né en Prusse, pensionné par la Suisse, vivant ici ou là, se prétendant Polonais d'origine, vomissant les Allemands, mettant Bizet aux nues et Wagner aux enfers, semant sûrement sa graine anarchiste et païenne partout là où il passe, lui qui n'est de nulle part.
Ils n'ont pas tort de le juger ainsi car c'est bien ce qu'il est : un apatride. Tant des terres que des lettres.Un fugitif errant.Un homme qui n'eut jamais de femme, ni oriflamme, ni doctrine, ni disciples, ni chapelle, ni domicile fixe. Pas vraiment de profession ou si peu.(...) Un homme qui jamais rien ne posséda et depuis quelques jours, hélas même plus la raison.


( p.32)
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