J'avais bien compris, dès le collège, grâce à madame Beaulieu, qu'il y avait des textes chiants à lire mais passionnants à étudier, et des romans passionnants sur lesquels il n'y avait finalement pas grand chose à dire. Et que les deux étaient légitimes, le loisir et l'étude, le divertissement et l'analyse, qu'il ne fallait pas vouloir choisir - son camp. Que la littérature n'était pas un champ de bataille, mais une montagne, avec des degrés d'altitude et des sentiers de randonnées plus ou moins ardus, les uns comme les autres menant à un point de vue. C'était cela qui comptait. Arriver quelque part... et contempler.