Je ne m'étais pas intéressée à elles, c'était vrai, pas par mépris, ni même par indifférence, mais parce que - et ça je ne le leur avais pas confié - le calvaire quotidien qui était le mien focalisait mon attention. Je vivais roulée en boule en prévision des coups que j'allais recevoir. En plus de mon travail scolaire, c'était une occupation à plein temps. C'était même comme un épais brouillard qui masquait le reste de la vie autour de moi.