Jozsias insista :
- Ma Leonora, je l'aime comme ma mère. Mais c'est Zsofia qui est mon destin, elle dont les yeux sont un piège, elle qui tient mon cou entre ses mains, qui danse sur ma vie entière avec ses deux talons de garce, elle dont les jarretelles me coupent la respiration ; je suis accroché comme un pendu aux petites bouclettes de ses cheveux tel le moineau mâle qui, de tristesse, se pend à la paille émergeant de la corniche. Même ses minuscules rides, les marques laissées par son vaccin antivariolique, ses petites marbrures secrètes, je ne peux les oublier, et encore moins son coeur qui a battu sur ma poitrine.