Ce fut notre premier jour sur Lyra, une journée bien plus poétique pour mourir. Mais au lieu de ça, j’ai survécu pour entendre le Pr. Madera me diagnostiquer une maladie qui touche les vieux, détruit leur mémoire – la mienne, à coup sûr, mais aussi la mémoire de ce monde tel qu’il fut jadis.
Je regarde par la fenêtre et m’imagine tous mes plus beaux souvenirs, se déployant là, aussi vastes et profonds que l’océan, étincelants de bleu tel un mirage perçant la mêlée des chênes. Je perds l’Atlantique, je perds tout ce qui fait de moi Elle : ces faits qui m’appartiennent.