Les tyrans de ce monde avaient peut-être le pouvoir de voler leur liberté aux gens, de les enfermer, de les tuer. Mais ils ne pouvaient pas leur prendre leurs rêves. Tout le monde portait en soi son propre univers, unique. Kathi se dit pour la première fois que c'était peut-être là ce qui manquait aux tyrans. En regardant par la fenêtre, ils ne voyaient que l'obscurité. Ils avaient perdu la lumière, n'étaient plus capables de voir la beauté du monde. Avec tous ses défauts et ses rayures et ses cicatrices. L'âme des tyrans était aveugle.