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Citation de Woland


Woland
14 septembre 2017
[...] ... Paul-Victor Magron, à l'époque inspecteur à la police criminelle de Paris, sous les ordres de M. Prévert. Actuellement commissaire, quelque part dans le midi de la France.

La guerre a le même effet sur la criminalité que le printemps sur la croissance des plantes.

Ne me demandez pas, après tant d'années, de vous fournir des détails sur cette affaire. A cette époque, le nombre de filles publiques était énorme. La mortalité parmi elle était également très grande.

On assassine bien plus souvent une prostituée qu'une maîtresse de maison ou qu'une employée de bureau. Les mobiles de ces meurtres sont en général l'assouvissement d'une vengeance ou la cupidité. Il existe aussi des crimes passionnels qu'on ne doit pas assimiler à des crimes sexuels. Bref, nous avons eu à traiter des centaines de ces cas. Cependant, la découverte du crime de la rue de Londres a fait sensation. Tous les crimes, monsieur, ont un côté inhumain mais celui-là était bestial.

A quoi s'ajoute le fait que certains indices nous amenaient à croire que ce crime avait été commis par un membre de la Wehrmacht allemande. Par conséquent et fort heureusement, l'affaire, de ce fait, n'était plus de mon ressort. Conformément aux instructions reçues, j'ai donc signalé ce crime aux services qui assuraient la liaison entre les autorités françaises et allemandes.

Vous avez nommé Prévert. Je tiens à vous faire remarquer que ce n'est pas moi qui ai parlé de ce personnage.

Le médecin-major Dr Martin Volges, à l'époque affecté à la division des Nibelungen - aujourd'hui directeur d'une clinique à Hambourg.

Je suis interne des hôpitaux. J'ai quelques connaissances en matière de chirurgie. Mais je ne me suis jamais sérieusement occupé de psychiatrie ou de psychanalyse. J'insiste particulièrement sur ce fait.

On ne peut pas dire que l'ancien général Tanz ait été l'un de mes malades. Si mes informations sont exactes, le général refusait systématiquement toute assistance médicale. Dans quelques cas isolés - cinq au maximum - le général Tanz a eu recours à mes services. Aucun examen approfondi n'a été pratiqué à ces occasions. Le général Tanz se plaignait simplement de maux de tête et d'insomnies. Je lui ai prescrit les remèdes usuels. Je ne peux rien dire d'autre. Je n'ai jamais examiné le général Tanz. Sous réserve du résultat éventuel d'un tel examen, je ne puis qu'affirmer que l'état de santé du général Tanz était ce qu'on peut appeler normal.

Je déclare en outre que je n'avais aucune raison précise de supposer que le général Tanz pouvait être affecté de quelque maladie rare ..." ... [...]
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